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Ma balade préférée en Sud Gironde

Par Audrey,
Parc naturel régional ...

Audrey
Tonique

Hier soir avec « chéri », ça nous a piqué, comme on dit. Après une semaine de sandwich-dans-le-tram et de TV-canap’, l’envie de la campagne s’est réveillée... Vélos sur la voiture, autoroute depuis Bordeaux et nous voilà ce matin, à Escaudes, dans ce petit village de Gironde où l’atmosphère est paisible. C’est la fin du printemps, les hélianthèmes colorent les fossés et, la baguette de pain sous le bras, les habitants les plus matinaux discutent sur le palier de l’épicerie-bar-restaurant.

 

Une fois la voiture garée, nous enfourchons nos petites reines, accrochons la carte au vélo et, accompagnés par la fraîcheur, dès les premiers kilomètres, savourons le calme de la forêt. Nous partons pour trois bonnes heures de balade pendant lesquelles des paysages insoupçonnés vont se succéder. Après le village ouvert, au cœur de la forêt, nous observons, dès le franchissement du Ciron, les pins maritimes laisser progressivement place aux robiniers. Puis, en remontant tranquillement sur la route, vers Lerm-et-Musset, les prairies, bocages et élevages viennent rompre la linéarité des pins. L’appareil photo en main, on fait un coucou aux vaches (AOC bœuf de Bazas !).  

L’air doux nous donne envie de chanter et de slalomer sur la route. Comme seuls au monde, depuis nos vélos et avant d’entrer dans la douce pente qui mène au bourg de Goualade, nous embrassons le massif forestier jusqu'à l'horizon.  Pause ! L’église en alios, sur son promontoire sera notre première halte. Nous laissons les vélos sur son côté et poussons la porte d’un endroit frais et plein de poésie, avec ses peintures sur les murs. En contre bas, il est l’heure du café et on entend les bavardages des habitués de l’Auberge Gasconne. Sa carte, reflet d’une cuisine régionale bien léchée, nous met l’eau à la bouche. 

On repart en roues libres pour arriver à la surprenante  bergerie courbe de Cap-de-Bos. Dans le calme ambiant de la matinée, on tente de percevoir le tintamarre des moutons en transhumance qui faisaient étape dans ce bâtiment d'alios et de bois, aux formes si singulières, aujourd’hui sauvegardé.

 

Une gorgée d’eau et sur les prochains kilomètres, on pédale de maisons en quartiers, de sous-bois en prairies, de petites églises en maisons de maitres…  Il y a Saint-Michel-de-Castelnau, village qui ne compte guère plus d'une cinquantaine d’habitants à l'écart des grands axes routiers ; Lartigue, doté d’une minuscule église, de quelques maisons non clôturées (et de palombières cachées) ; Gatémina, un lieu -dit vers lequel on aime faire l’aller et retour pour approcher en douceur sa bergerie carrée très singulière… En continuant en direction de Giscos, toujours sur ces petites routes, idéales pour le vélo, on est séduits par quelques maisons de maître et de belles demeures à colombages posées sous les chênes. Autour, certaines petites mains travaillent déjà dans les potagers et se préparent à accueillir les légumes d’été. « Bonjour ! » Qu’il est bon ici de croiser du regard, tout en pédalant, un poulailler surélevé, une loge à cochons, ou encore un four à pain, voire un puits à balancier.

 

Nous entamons les derniers kilomètres de la balade et la fraîcheur du matin a laissé place à un air doux, presque chaud. Nous retrouvons le restaurant, à Escaudes, où la terrasse nous attend.  On trempe nos lèvres dans un grand verre de grenadine et dégustons, visages réchauffés par le soleil, un bon plat d’ici… C’est bon d’être piqué par la campagne !

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